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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 21:09

L'automne c'est magnifique! L'automne c'est la vraie saison!

Dès les premières fraîcheurs, nous sortions bâtons de hockey ou, plutôt, bâtons sans la palette:  nous y fixions une palette de plastique achetée par nos parents que nous passions à l'eau bouillante pour donner une courbure rêvée. Ensuite nous allions dans les rues ou les cours d'école; là nous discutions des vraies choses de la vie que les adultes peu évolués ne comprenaient pas.
"Les Canadiens jouent contre les Bruins de Boston ce soir. Tu crois qu'ils vont gagner?"
"Pfff! Mais c'est évident! Ken Dryden est en pleine forme, il va tous les arrêter, et puis nous jouons sur notre patinoire."
"Oui, tu as raison."
- FIN DU DÉBAT -

Passons aux choses sérieuses maintenant!
Nous formions les équipes qui se ressemblaient toujours d'une fois à l'autre, sauf les plus médiocres qui pouvaient naviguer d'une équipe à l'autre. Tous nous jouions peu importe le nombre de joueurs. Pas de bancs, pas de remplacement, pas de temps d'arrêt, pas de fatigue...personne ne connaissait la fatigue que ressentent ces professionnels rouillés. lol
Les adultes ne venaient pas s'immiscer dans notre jeu. N'aurait pas été bien accueilli qui, avec ses bouquins, nous aurait dit:"Le filet n'est pas réglementaire!"..."Où sont les lignes?"..."Qui fait la mise au jeu?"..."Où sont les arbitres?"
Des détails tout ça!
Voilà les futurs Guy Lafleur, Yvan Cournoyer, Peter Mahovlich etc. se mettaient à jouer; et lorsqu'il y avait beaucoup de joueurs, nous n'hésitions pas à sortir de leurs retraites les Jean Béliveau, Maurice Richard...
Les spectateurs? Des passants, des curieux qui s'arrêtaient quelques minutes et puis continuaient leurs chemins.

Tiens donc, c'est la fille de l'école qui passe par là. À chaque fois que je la regarde, je me sens tout drôle.

 

Cette fois-ci elle va me remarquer!
Il s'empare du disque, déjoue les 8 avants et puis s'approche des défenseurs...il tricote bien.
Oh mais avec quelle facilité il déjoue 2, 3, 5...12 défenseurs(ouais je sais...un soupçon d'exagération peut-être!); il est devant le gardien de but, feinte du revers et puis non...c'est le tir du poignet dans le coin supérieur droit du filet. Quel but magnifique!
  
Quel style!...quelle élégance dans la démarche! ...et puis..."Mais où est-elle passée?"..."Où est-elle?" Disparue! Elle n'a rien vu... doh!

Nous jouions jusqu'à la brunante ou jusqu'à ce qu'une voix venue de nulle part nous dise:"Venez manger!" Alors nous remettions à plus tard notre partie enlevante.
Ensuite nous reprenions là où nous en étions rendus avant le repas du soir, nous arrêtions à l'obscurité. Puis nous nous donnions rendez-vous à la même heure et au même endroit le lendemain si ce n'était pas jour d'école.
Nous n'avions qu'un fan toujours fidèle à nous suivre là où nous allions. Nous ne nous doutions même pas qu'il était là. Ce grand fan prenait place tout en haut de ces immenses estrades. Et là, assis tout en haut, son regard amoureux posé sur chacun d'entre nous, il nous voyait jouer... jouer... jouer.

 


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